Questionnaire permettant de valider un mémoire de fin d’étude en ostéopathie, intitulée : « L’effet d’une prise en charge ostéopathique sur la vessie neurologique d’une patiente paraplégique » :
Une cordée… C’est un groupe de personnes qui discute par un échange de courrier ou sur un forum, sur une thématique de leur choix.
Cette étude est réalisée dans le cadre de mon Master 1 de Psychologie Clinique de la Santé (Université de Bordeaux) et est encadrée par une Maître de Conférence en psychologie de la santé. D’un point de vue théorique, cette étude a pour objectif de mieux comprendre les processus d’ajustement à la blessure médullaire. D’un point de vue clinique, elle a pour objectif d’améliorer et d’optimiser la prise en charge psychologique d’une personne confrontée à une atteinte médullaire.
Pour remplir ce questionnaire vous devez :
être majeur (+ 18 ans)
être confronté à une blessure médullaire (paraplégie ou tétraplégie) acquise, c’est-à-dire non congénitale
savoir lire et comprendre le français et ne pas présenter de déficiences entravant la compréhension des questions
confirmer votre consentement à l’étude ci-dessous
Le questionnaire.
Vous souffrez de spasticité ? Vous voulez en parler ? Merci de nous faire part de votre expérience en répondant à un questionnaire témoignage (celui-ci est fermé).
Je m’appelle François et j’ai 46 ans.
Quel handicap avez-vous ? Niveau de la lésion ? : Tetra incomplet C5C6.
Depuis quand avez-vous cet handicap ? : Un peu plus de 2 ans. Je suis rentré au domicile très récemment.
Avez-vous des contractures ? : Oui.
Qu’est-ce qui les déclenche ? : Baillement, levé du matin, énervement, froid, effort.
En souffrez-vous beaucoup ? : Pas énormément
Vos contractures ont-elles évoluées depuis le moment de l’accident, au réveil et après… ? : Au départ, j avais les jambes raides dues au fait de rester constamment couché. Les contractures sont arrivées 3 mois après lors de mon entrée en centre de rééducation. Aujourd’hui, elles se manifestent régulièrement le matin au réveil.
Vous servez-vous de ces contractures ? : Elles doivent m’aider pour la position debout.
Impact du stress, des émotions sur les contractures ? : Assurément.
Vos contractures sont-elles immédiates après une émotion ? Viennent-elles plus tard ? : Elles sont toujours immédiates.
Votre sommeil est-il troublé ? : Non.
Qu’avez vous mis en place pour mieux les supporter ? : La patience, la chaleur, réapprendre à connaitre son corps.
Pouvez-vous en parler un peu plus si c’est possible ? Comment réapprendre à connaître son corps ? : Je m’impose des pauses régulières pour leur permettre de se relâcher.
Je ressens aussi des contractures dans les membres supérieurs : Mes doigts ont énormément de mal à s’ouvrir, ils ont tendance à se refermer. Quand je me rase, j ’ai besoin de m’interrompre en les trempant dans l’eau chaude plusieurs fois.
Il faut arriver à identifier ses nouvelles limites à l’image d’un compétiteur sportif. Par contre c’est très important d’arrêter avant le point de rupture.
Si je marche en déambulateur par exemple avec une épine irritative dans le dos, les contractures ne vont pas cesser d’augmenter. La jambe flageole, tremble. Le dos ne cesse de se courber, les mains se crispent de plus en plus : impossible de lâcher prise. Il va arriver un moment où je n’arriverai même plus à avancer.
Il faut savoir détecter tous ces nouveaux petits signes avant-coureurs et dans ce cas s’arrêter sagement sans y renoncer pour autant.
Prenez-vous un traitement ? : Oui du liorésal.
Avez-vous une pompe à baclofène ? : Non.
Voulez-vous ajouter quelque chose qui vous tient à cœur ? : Je reste très sceptique devant ma spasticité sur l’effet de la prise du liorésal à raison de 9 par jour....
La psychomotricité me parait une piste intéressante à explorer pour arriver personnellement à détendre son corps. L’idée directrice est d’acquérir des techniques personnelles de détente permettant de gérer ses propres contractures.
Penser à quelque chose que l’on aime.
Jouer avec sa respiration.
Chercher à vider son corps par diffusion.
Merci François.
Janvier 2009 (par Sylvaine Ponroy APF Ecoute Infos)