Questionnaire permettant de valider un mémoire de fin d’étude en ostéopathie, intitulée : « L’effet d’une prise en charge ostéopathique sur la vessie neurologique d’une patiente paraplégique » :
Une cordée… C’est un groupe de personnes qui discute par un échange de courrier ou sur un forum, sur une thématique de leur choix.
Cette étude est réalisée dans le cadre de mon Master 1 de Psychologie Clinique de la Santé (Université de Bordeaux) et est encadrée par une Maître de Conférence en psychologie de la santé. D’un point de vue théorique, cette étude a pour objectif de mieux comprendre les processus d’ajustement à la blessure médullaire. D’un point de vue clinique, elle a pour objectif d’améliorer et d’optimiser la prise en charge psychologique d’une personne confrontée à une atteinte médullaire.
Pour remplir ce questionnaire vous devez :
être majeur (+ 18 ans)
être confronté à une blessure médullaire (paraplégie ou tétraplégie) acquise, c’est-à-dire non congénitale
savoir lire et comprendre le français et ne pas présenter de déficiences entravant la compréhension des questions
confirmer votre consentement à l’étude ci-dessous
Le questionnaire.
Vous souffrez de spasticité ? Vous voulez en parler ? Merci de nous faire part de votre expérience en répondant à un questionnaire témoignage (celui-ci est fermé).
Je m’appelle Dany et j’ai une paraplégie complète, D9 - D10 depuis mars 2004.
De quels types de douleur souffrez-vous ? (douleurs neuropathiques, sensitives/ douleurs spastiques/ douleurs dues aux mauvaises positions) : De douleurs neurologiques.
Pouvez-vous les décrire ? : Brûlures, compression, picotements.
Vos douleurs anciennes, vos douleurs au fur et à mesure du temps… Peu importantes au début, elles se sont intensifiées au fil du temps.
En souffrez-vous beaucoup ? Avec une échelle de la douleur de 1 à 10 comment vous situez-vous ? : Oui, entre 7 et 10 et quelquefois plus.
Qu’est-ce qu’elles peuvent vous empêcher de faire dans la vie courante : le travail, les sorties, la conduite automobile, les transferts etc.… : Elles m’empêchent de vivre, plus envie de rien.
Votre sommeil est-il troublé par ces douleurs ? Oui.
Votre moral ? : Il n’est pas très bon.
Ces douleurs vous isolent-elles ? : Oui.
Comment cela se répercute-t-il sur votre entourage ? : Ils sont impuissants et ne savent pas quoi faire pour m’aider.
Je voulais vous demander si les douleurs que vous ressentez pourraient vous conduire à une déprime voire une dépression nerveuse ? : Il n’est pas simple de gérer ces douleurs et une vie ouverte vers les autres. Au début, je n’étais pas dépressive. Mais plus les douleurs s’intensifient, plus je sens que mon moral s’en ressent. Je n’ai jamais voulu de traitement pour la déprime, car je ne veux pas être dépendante de ça en plus ! Je ne peux pas passer mon temps à dire que j’ai mal, mais mes proches voient bien quand je souffre. Ce n’est pas facile de cacher ce qu’on ressent. En règle générale, je préfère ne pas en parler, parce que les gens sont démunis face à la douleur et ils ne savent plus quoi faire ou comment se comporter. Et je ne supporte pas lire la pitié dans leurs yeux.
Quelle écoute rencontrez-vous auprès des soignants (médecins, infirmiers, kinés…) : Idem.
Avez-vous trouvé par vous-même des moyens de réduire la souffrance ? (douleurs neuropathiques, sensitives/ douleurs spastiques/ douleurs dues aux mauvaises positions) : Non.
Avez-vous trouvé auprès de personnes ayant le même type de blessure ? Des réponses ? Existe-t-il ce type d’échanges ? : En centre de rééducation, on en parle, mais plus depuis mon retour au domicile.
Avez-vous des traitements ? (douleurs neuropathiques, sensitives/ douleurs spastiques/ douleurs dues aux mauvaises positions) : Du Neurontin.
Merci Dany
Mars 2008