Questionnaire permettant de valider un mémoire de fin d’étude en ostéopathie, intitulée : « L’effet d’une prise en charge ostéopathique sur la vessie neurologique d’une patiente paraplégique » :
Une cordée… C’est un groupe de personnes qui discute par un échange de courrier ou sur un forum, sur une thématique de leur choix.
Cette étude est réalisée dans le cadre de mon Master 1 de Psychologie Clinique de la Santé (Université de Bordeaux) et est encadrée par une Maître de Conférence en psychologie de la santé. D’un point de vue théorique, cette étude a pour objectif de mieux comprendre les processus d’ajustement à la blessure médullaire. D’un point de vue clinique, elle a pour objectif d’améliorer et d’optimiser la prise en charge psychologique d’une personne confrontée à une atteinte médullaire.
Pour remplir ce questionnaire vous devez :
être majeur (+ 18 ans)
être confronté à une blessure médullaire (paraplégie ou tétraplégie) acquise, c’est-à-dire non congénitale
savoir lire et comprendre le français et ne pas présenter de déficiences entravant la compréhension des questions
confirmer votre consentement à l’étude ci-dessous
Le questionnaire.
Si vous souhaitez témoigner n’hésitez pas à répondre à ce questionnaire qui servira de fil conducteur à votre récit.
Je m’appelle clochette (pseudo), je suis une femme âgée de 38 ans.
Mon âge au moment de l’accident : 37 ans.
Mon handicap est dû à un accident de ... : Une chute de 5 m.
Caractéristiques de mon handicap : para D6.
Combien de temps avez-vous passé dans ce service ? : 6 mois interne et 5 mois externe.
Avez-vous été suffisamment préparé à ce retour ? :
pas vraiment, mais je voulais absolument rentrer chez moi, retrouver les miens...
Bien sûr il y a eu des moments très difficiles pour moi comme pour mon mari et mes enfants. Mais, de l’avis de toute la famille, c’était bien mieux que lorsque j’ étais hospitalisée où il n’y avait aucune place pour eux...
Votre retour à la vie sociale ? :
Les premières sorties sont difficiles au delà des difficultés d’accessibilité, il y a le fait de me retrouver seule assise parmi des "debouts" (mal au cou, sentiment d’ infériorité lié aux positions basse et haute, on ne voit aussi que des fesses...)
J’aimerais dire aux personnes qui vont sortir :
Accroche toi, la transition est difficile mais en vaut vraiment la peine.
J’aimerais dire au personnel soignant :
Commencez votre boulot par un stage d’un mois en fauteuil, jambes plâtrées...vous aurez ainsi l’opportunité de découvrir les joies de la dépendance, de la patience obligatoire du patient, enfin certaines aberrations du système hospitalier vous sauteront aux yeux !
Au delà de ça, j’ai rencontré autant de professionnels fantastiques et motivés que de nuls, même un ignoble infirmier qui m’a fait des "propositions" + que douteuses...inadmissible !
J’aimerais dire aux personnes de l’entourage :
On est sur la bonne route, même s’il y a parfois des nids de poules !
merci d’être là, tels que vous êtes...
Y a t-il une chose que vous voulez ajouter ? :
D’une manière générale, je me dis que contrairement à d’autres qui sont décédés dans leur accident, j’ai la chance d’avoir une deuxième expérience de vie aussi douloureuses en soient certains côtés...
Nous vous remercions de votre témoignage Clochette.